La faune
Des oiseaux
De nombreux oiseaux tournoient dans le ciel. On reconnaît bien vite les quelques buses habituelles et des milans noirs, rapaces en provenance d’Afrique du Nord venus nicher ici sur les rives de l’Eau Blanche.
On y voit aussi des colverts aux cris caractéristiques des palmipèdes, des bécasses au bec fin, le martin-pêcheur lui-même chasseur de petits poissons, suivi de bergeronnettes des ruisseaux.
Dans les marais proches de l’Eau Blanche, un couple de hérons cendrés pêche sans être effrayé à côté d’une aigrette garzette. Volant en éclairs rapides, les hirondelles de rivage sillonnent le ciel. Tous ces oiseaux peuvent se côtoyer ici en toute tranquillité. Des poules d’eau nichent aussi dans des lieux abrités.
La poule d’eau et son nid
La gallinule est un oiseau de rivage familier. Elle nage ou marche le long des rives, ou court se mettre à couvert.
Pour se nourrir, elle picore à la surface de l’eau dans la végétation émergente. Elle plonge la tête, elle patauge et peut plonger pour de la nourriture, notamment les graines et racines des plantes aquatiques.
Elle picore les mollusques et les graines sous les feuilles flottantes. Elle utilise ses longs doigts pour marcher sur la végétation flottante et dans la boue. Le nid est établi dans la végétation émergée, sur la terre ferme, parfois flottant, dans les buissons bas.
Le colvert
C’est un canard que l’on reconnaît facilement à sa tête verte avec un collier blanc pour le mâle. La femelle, appelée cane, se reconnaît à son plumage brun moucheté et le miroir violet de ses ailes. Il peut vivre jusqu’à 29 ans.
Granivore en hiver, il mange principalement des végétaux, sauf pendant les 3 premières semaines de sa vie où il consomme des insectes.
Il passe sa journée sur des étangs ou des cours d’eau qu’il quitte le soir pour aller se nourrir sur des prairies ou des champs cultivés. Il vit en couple.
Le martin pêcheur
Le Martin-pêcheur d’Europe est un petit oiseau de la taille d’un moineau. On le reconnaît à sa façon de planer au-dessus de l’eau pour guetter les poissons et de plonger à pic sous l’eau, jusqu’à 1 mètre de profondeur, pour attraper sa proie, un poisson, un insecte ou un amphibien, avec son bec puissant. Le Martin-pêcheur d’Europe se sert de ses ailes pour se propulser en dehors de l’eau et rejoindre le perchoir d’où il guette ses victimes.
Une fois qu’il a pêché un poisson avec son bec, le Martin-pêcheur d’Europe le frappe contre le perchoir d’où il le guettait et il l’avale la tête la première. Régulièrement, il régurgite des sortes de pelotes composées des arêtes des poissons et des parties dures des insectes qu’il a mangés.
La bécasse des bois
La Bécasse des bois est un oiseau migrateur, visible à certaines périodes. Il s’agit d’une espèce limicole (limicole vient du latin limus, « limon », « boue »), terme employé pour désigner un petit échassier. Elle est pourvue d’un long bec lui permettant de fouiller le sol, et son corps est assez trapu.
La Bécasse des bois possède un plumage dont la couleur se confond parfaitement avec les tonalités des milieux boisés, elle peut donc passer quasiment inaperçue.
Le milan noir
Il vit en petit groupe, est presque aussi élégant que le Milan royal. Il n’apparaît noir qu’en vol car son plumage est brun foncé uniforme sur le dessus du corps. Il atteint 48 – 58 cm de longueur, a une envergure de 1,30 à 1,55 m, pèse 650 g à 1 100 g, et peut vivre jusqu’à 23 ans.
Il possède une vision binoculaire importante, permettant un repérage efficace des proies, un bec dont la mâchoire supérieure est recourbée en crochet, apte à déchirer des chairs et des pattes munies de 4 doigts aux ongles le plus souvent longs, recourbés et acérés, capables de capturer une proie… Il construit son nid avec des branches, de la terre et des débris variés, dans un arbre, pond une seule fois 2 à 4 œufs entre mars et juin. Il est présent en France de mars à octobre mais depuis quelques années reste présent toute l’année sur certains sites.
Buse variable
Rapace trapu de taille moyenne . Taille : 48 à 56 cm, envergure : 110 à 130 cm, poids : 625 à 1364 g, longévité : 25 ans
Elle vole les ailes relevées et plane souvent, notamment dans les ascendances. En vol, elle se trahit fréquemment par des cris rappelant des miaulements. En chasse, elle peut faire à l’occasion du vol stationnaire mais ce sera lourd et bref.
On la voit généralement à l’affût, notamment sur des poteaux de clôture ou d’éclairage ou dans les arbres, mais elle peut aussi être posée au sol dans les champs. Elle se nourrit surtout de petits rongeurs, mais aussi de vers de terre et de batraciens.
Le héron cendré
Le vol du Héron cendré est lent, avec le cou replié (lové en S). Ceci est caractéristique des hérons, à l’opposé des cigognes, des grues et des spatules qui étendent leur cou en volant.
Apparemment lent, il va tout de même à 45 kilomètres à l’heure. C’est un migrateur partiel qui ne se déplace généralement pas au-delà de 500 kilomètres ; le héron a un territoire peu étendu. Certains sujets demeurent même sédentaires. Le héron n’a guère d’ennemis, d’autant qu’il est protégé depuis 1974. Il a une préférence pour les eaux peu profondes et poissonneuses entourées d’une végétation assez haute. Il apprécie la présence de grands arbres pour se reposer et pour nidifier, et plus encore la présence de branches basses au-dessus de l’eau, d’arbres morts tombés dans l’eau, de bois flottant ou de pilots, pour se percher juste au-dessus de la surface, facilitant son mode de pêche dans les zones plus profondes où il n’aurait pas accès sans ces perchoirs.
L’aigrette garzette
Elle a une silhouette élancée et des aigrettes (plumes fines) sur la nuque en période nuptiale.
Son vol est ample et puissant avec des battements d’ailes lents.
L’aigrette garzette se nourrit principalement de petits poissons , d’insectes aquatiques et terrestres, de crustacés, d’amphibiens, de mollusques, d’araignées, de vers, de reptiles et de petits oiseaux.
La grande aigrette
Totalement blanche avec un bec jaune et des pattes noires, la grande aigrette ne peut être confondue avec aucun autre oiseau.
Chassée jusqu’au début du XXème siècle pour le compte de la plumasserie, la grande aigrette est désormais protégée par la loi.
Des poissons
Les poissons se font rares même si les anciens pêcheurs racontent toujours leurs exploits et leurs prises de gardons, tanches ainsi que perches, parfois sandres et rarement carpes. Mais la célèbre anguille poisson de mer et de rivière vient remonter les eaux de l’Eau Blanche.
Elle a auparavant frayé à 6000 km de là dans la mer des Sargasses pour donner naissance à ses œufs qui devenus pibales ou civelles, se sont laissées dériver vers nos rivières d’Europe.
Malheureusement certaines espèces sont nuisibles comme l’écrevisse de Louisiane qui fait des ravages parmi la faune halieutique.
Des amphibiens
Le chant des grenouilles fait un bruit assourdissant. Il faut chercher du regard ces batraciens qui coassent à gorge déployée, au milieu des marais aux eaux croupies et plongent subitement à la vue d’un héron.
La rainette méditerranéenne a colonisé la vallée de la Garonne. C’est une espèce protégée.
Le crapaud calamite vit discrètement dans les prairies du bocage. Mais à la saison des amours son chant porte à des centaines de mètres…
Le triton marbré comme la salamandre respire grâce à des poumons. Il vit dans les marais et se nourrit d’insectes, de chenilles et de vers.
Des reptiles
Les reptiles étymologiquement « ceux qui rampent », peuvent même grimper aux arbres voire voler ! En grandissant les serpents couverts d’écailles muent pour faire peau neuve.
La couleuvre à collier est présente partout en Aquitaine. En particulier, on la trouve en zone humide car elle est gourmande d’amphibiens. La couleuvre verte et jaune, reptile tout-terrain est à l’aise aussi bien sur terre que dans l’eau. Elle peut même grimper aux arbres. La couleuvre et la vipère profitent des bords de rivières.
La cistude d’Europe est l’unique tortue sauvage indigène présente en Aquitaine. Discrète elle vit dans les zones humides près de l’Eau Blanche.
Des mammifères
Des ratons-laveurs ainsi que des ragondins sont très présents sur les bords de l’Eau Blanche, mais sont des espèces nuisibles qui fragilisent les berges.
Des insectes
Apparus il y a plus de 400 millions d’années, les insectes sont les plus anciens animaux à s’être adaptés à la vie terrestre en devenant amphibies, et ils font partie des rares organismes terrestres à ressembler à leurs ancêtres (stabilité taxinomique). Ce sont également les premiers animaux complexes à avoir développé la capacité de voler pour se déplacer, étant pendant 150 millions d’années les seuls à posséder ce moyen de locomotion. Libellules et papillons sont nombreux au bord de l’Eau Blanche.