Fonctionnement des moulins

Photo de Fonctionnement des moulins

Des sources d'énergie

Depuis les temps les plus anciens, l’homme a cherché à utiliser les sources d’énergie à sa disposition selon le lieu où il se situait : sa propre force d’abord pour pousser un soc de charrue, puis la force animale des bœufs et chevaux pour se déplacer et cultiver la terre, l’âne pour faire tourner une noria pour remonter l’eau d’un puits…

Enfin l’éolien dans les grandes plaines ou sur les collines bien exposées aux vents locaux, et l’énergie fournie par l’eau des rivières grâce à la construction des moulins, puis l’énergie hydro-électrique par la construction de barrages, le bois, le charbon la machine à vapeur  et le pétrole et autres carburants dérivés…

L’histoire des moulins

L’apparition massive des moulins dans les archives à partir du 11ème siècle met en évidence leur importance dans le système économique. 

Les habitants avaient l’obligation d’utiliser les moulins, les pressoirs ou les fours à pain construits sur les terres du seigneur des lieux.

C'est la Révolution de 1789 qui a aboli ces privilèges seigneuriaux.

En 1835, en Gironde, le nombre de moulins à eau se situe entre 1300 à 1500 unités et il y a aussi de très nombreux moulins à vent.

Sur cette carte de Léognan du 19ème siècle, un dessin de moulin à vent dit «ruiné» près de l’entrée du château Carbonnieux.

Sur l’Eau blanche dont la longueur est de 17 km environ, il y a eu 15  moulins et un empellement.

Un empellement est une vanne d’un moulin ou d’une usine qui sert à régler le débit  des eaux.  Il doit être ouvert à certaines périodes de l’année pour laisser circuler l’eau librement et ainsi éviter les inondations.

Sur cette carte  datant du début du 19ème siècle on voit 4 moulins importants, très proches les uns des autres, apparaître près du centre de Léognan et d'autres nombreux se trouvent juste après…

La rivière et le moulin

Le déversoir est le barrage qui entrave la rivière afin de détourner une partie de l’eau vers le bief. Cependant le meunier ne pouvait s’accaparer toute l’eau du cours d’eau, ceci étant source de nombreux conflits entre propriétaires de moulins sur la même rivière. (plus d'infos sur les procès et disputes autour de la rivière)

Retenue d'eau devant le moulin de Pontaulic à Léognan

Les vannes

Le bief et les canaux de sortie sont créés par l’homme pour diriger sur la roue une quantité d’eau suffisante et nécessaire à son bon fonctionnement. La vanne principale à l’entrée du bief permet de réguler ou d’arrêter l’eau détournée vers le déversoir pour réaliser des travaux sur le bief.

Volant de commande d'une vanne du moulin du Coquillat à Léognan.

Déversoir du moulin de Jacquin à Léognan.

Fonctionnement du moulin, des roues et meules

Un moulin permet la domestication de la force motrice de l’eau.

Il se définit par la présence d'un couple formé d'une première pierre fixe appelée "dormante" et d'une seconde mue par l'énergie éolienne ou hydraulique appelée meule "volante" ou "tournante".

Un moulin à eau fournit typiquement une puissance de 3 000 à 30 000 watts.

Une meule

Un engrenage qui permet de transmettre un mouvement de rotation

3 types de roues étaient utilisés au 19ème siècle.

Des roues horizontales à axe vertical : les rodets

Rodet du moulin de Nougayrol à Castanet le Haut (Hérault)

Schéma de  fonctionnement d’une  roue horizontale

Le rodet était l’ensemble composé de la roue hydraulique horizontale, de l'arbre et de la meule tournante (meule supérieure).

Très rudimentaire, cette roue horizontale était souvent installée en prise directe, sur la meule tournante. Les moulins équipés de ces roues étaient moins onéreux à construire, le mécanisme n’étant pas complexe, et c’est pour cette raison que la plupart des moulins fonctionnaient avec ce type de roue horizontale.

A Léognan on trouve le moulin de La Rodet qui se transforme en Laroudet avec le temps.

Des roues verticales

Les roues verticales reçoivent l'eau au-dessous (sur l’Eau blanche) pour ne pas inonder des terrains voisins ou au-dessus quand le dénivelé le permet. Les moulins équipés de ces roues sont les plus puissants, mais aussi les plus coûteux du fait de l'engrenage dont ils sont pourvus. 

Des roues à cuve

Les roues à cuve sont caractéristiques des cours d'eau larges et puissants, au lit faiblement incliné. On utilise la pression que la stagnation des eaux peut exercer sur les roues. Quand la vanne est levée, l’eau s'engouffre dans la cuve et met la roue en mouvement. Elle développe alors une énergie sensiblement équivalente à la roue horizontale (environ 5 chevaux) et offre l'avantage de pouvoir travailler sur des périodes plus longues au cours de l’année.

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