Métiers le long de l'Eau Blanche
Les métiers pratiqués au bord de l’Eau Blanche
Il a existé beaucoup d’activités à proximité de l’Eau Blanche.
Certaines sont directement liés aux moulins, force motrice inépuisable, on dirait renouvelable aujourd’hui, qui actionnait des usines ou des manufactures.
Grâce aux actes notariés on découvre tout un inventaire de métiers pratiqués dans la vallée de l’eau Blanche.
Les vignerons
L’activité la plus répandue est et reste la vigne. Dans le descriptif de la vente de certains biens apparaissent souvent les termes chai, cuvier et vignes.
Les fabricants de barriques, tonneliers, cercliers
Leur travail consistait à ceinturer les barriques grâce à des cercles en châtaigner. Aujourd’hui on utilise des cercles en fer galvanisé .
Les bûcherons
Ils s’occupaient des bois-taillis, des landes, des semis et bûcheronnaient le bois tant pour le chauffage, que pour la construction ou les scieries. On plantait encore l’acacia, appelé robinier, destiné à la fabrication des carrassonnes (piquets de vigne).
Par la loi de juin 1857, l’État incite les communes girondines et landaises à boiser leurs terres, visant à valoriser les Landes de Gascogne, dont une partie du plateau est inoccupée ou envahie par des terres marécageuses.
Les pasteurs, pâtres, bergers, vachers et éleveurs
Les propriétaires de domaines possédaient bien sûr des vignobles, mais aussi des bovins, des brebis ainsi que des chevaux qu’ils faisaient garder par des pâtres, bergères ou vachers, souvent des enfants, qui travaillaient parfois au péril de leur vie.
Au 20ème siècle existent à Villenave d’Ornon, à Geneste (actuel emplacement du golf), et Courréjean des exploitations agricoles très importantes pratiquant à la fois l’agriculture et l’élevage.
Dès 1926 l’élevage pour la production de lait se développe, mais en 1970 suite à des directives gouvernementales et à la brucellose (maladie touchant les bovins) l’élevage laitier se transforme en élevage pour la production de viande.
Des prairies longeant l’Eau Blanche étaient utilisées jusqu’en 2010 pour les pacages des bovins à certaines saisons (d’avril à novembre) et la récolte du foin.
Jusqu’en 1960, dans les marais de Formalaise (La Junca), on fauchait la «bauge» qui servait de litière aux bêtes.
Aujourd’hui, on a réintroduit une race de viande bovine, la Bordelaise, élevée dans les prairies bordant l’Eau Blanche.
En savoir plus avec le témoignage d'une éleveuse.
Les maraîchers
Ils cultivaient leurs terres agricoles, notamment dans le quartier de Courréjean à Villenave d’Ornon.
Pour certains, leurs cressonnières situées dans les zones humides, près du moulin de Veyres et près du bourg de Villenave d’Ornon, étaient de véritables constructions de grande dimension. Les maraîchers pouvaient ainsi approvisionner les marchés bordelais. En savoir plus avec les témoignages de maraichers.
Les blanchisseuses ou lavandières
Ce métier très dur était très féminisé. Les lavandières se rendent à la rivière pour laver le linge qu’elles vont chercher et ramener chez les notables bordelais.
Les faïenciers
Ils produisaient, avec de l’argile, des poteries, des vases.
La fabrique de Léognan tire ses argiles de la lande voisine.
Ces terres prennent un assez beau rouge au feu….Nous avons vu dans l’atelier de Léognan des vases tournés avec beaucoup de délicatesse et de goût. (Extrait d’un compte-rendu de l’Académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux 1823).
Les tuiliers
Ils fabriquaient des tuiles creuses avec de l’argile extraite localement.
Un lieu-dit La Tuilerie, et un bâtiment situés non loin de la Rouille des Granges (affluent de l’Eau blanche), indiquent qu’à cet endroit était installée une fabrique de tuiles.
Les carriers et les tailleurs de pierre
Pour construire, on utilise la pierre locale. De nombreuses traces de carrières (à Léognan) apparaissent dans les écrits et les plans.
Les tailleurs de pierre taillent la pierre extraite des carrières.
Les fours à chaux
Les fours à chaux étaient utilisés pour la fabrication de la chaux agricole par la calcination du calcaire.
Les forgerons, maréchaux ferrants
Le moindre petit village avait autrefois sa forge. Le maréchal-ferrant ou le forgeron est un personnage central de la paroisse. Il ferre le bétail, fabrique et répare les outils aratoires et certains ustensiles de cuisine.
Les charrons et les charretiers
Le charron, ou maître charron était un artisan spécialiste du bois et du métal.
Il concevait et fabriquait toutes les roues, entretenait et réparait les véhicules de transport et les engins agricoles (charrette, char à bancs, charrue, corbillard) …
Les charretiers conduisaient les charrettes chargées de pierre, de bois ou de tonneaux, de légumes, de farine… Ces marchandises étaient embarquées aux ports de Cadaujac et de Courréjean en direction de Bordeaux.